Visite non guidée

Et une main de fer se posa sur l'épaule de l'espion du peuple de la Foudre. Une main serrant fermement l'épaule et qui ne laisserait pas partir le jeune homme avant que celle qui l'avait posée n'ait les réponses à ses questions.

- Je peux savoir ce que vous faites ici ?

Roxane regarda de haut l'incinnu variment trop louche. Le Puit du Métal était très bien gardé et les étrangers n'avaient en principe pas le droit de s'y rendre. Or, cet homme était un étranger. Elle l'avait saisit sans ambages avec sa prothèse pour lui faire comprendre que ce n'était pas pour draguer qu'elle l'avait abordé. En plus, une explosion venait d'avoir lieu un peu plus haut, et toutes les personnes suceptibles de l'avoir déclenchée ne sortiraient pas d'ici. Enfin, en tout cas, celui-là ne sortirait pas sans qu'elle le veuille. Pour sa part, elle venait juste de rentrer au pays du Feu et était passée par ici pour voir où en étaient les préparatifs de guerre.

Elle ne s'était pas dut tout attendu à tomber sur un incident de ce genre. Mais maintenant qu'elle était là, autant régler le problème vite fait, même si elle n'était pas en mission. La mercenaire ne se serait pas pardonné d'avoir laissé échapper un ennemi de leur territoire, sinon elle perdrait la confiance de son chef. Et puis, pour le moment, la guerre était importante, surtout qu'elle aurait sans doute l'occasion de jouer de l'épée en éclairciçant les rangs du peuple de l'Eau. Hors de question de laisser quelqu'un ruiner la guerre avant la guerre. Sans relâcher la pression de sa prothèse sur l'épaule de l'homme, elle continua à l'interroger :

- L'accès est réglementé ici. Je suis curieuse de savoir comment un étranger a-t-il réussit à entrer.

[HRP : Ma couleur >< Tant pis xD]

Le regard de Roxane se baissa jusqu'au bas de la lame de l'épée. Elle l'examina brièvement en fronçant les sourcils. Effetcivement, cette arme était de mauvaise qualité. Mais qu'est-ce qui la forçait à croire les paroles de cet étranger ? Il pouvait très bien avoir subtilisé une arme du Puit de Métal et l'avoir intentionnellement brisée pour qu'elle lui serve de couverture lorsque quelqu'un le découvrirait. Ou il s'agissait simplement d'une épée qui n'était même pas de ce pays et qui était simplement brisée à la base.
La mercenaire laissa retomber son bras gauche le long de son corps et réfléchit rapidement. Le laisser partir tant qu'elle se méfierait de lui serait une erreur. D'autant plus qu'un poseur d'explosifs traînaient dans le coin. Sans prêter attention au regard malveillant de l'homme, Roxane lui prit l'épée brisée des mains sans lui demander son avis. Elle l'examina de plus près et constata finalement que son argument tenait la route. Mais toute méfiance n'était pas écartée. Surtout lorsqu'elle entendit le cri d'un oiseau provenant du ciel. Elle savat ce que cela signifiait. La méfiance était la meilleure des solutions. Quitte à en paraître paranoïaque. Ou d'utiliser d'autres moyens. Une idée se fraya un chemin dans l'esprit de l'espionne qui rendit l'épée à son propriétaire.

- Effectivement, c'est de mauvaise qualité.

Roxane réfléchissait encore lorsqu'elle avait parlé. La guerre approchait, et cet endroit n'aurait pas dû être ouvert aux étrnegres, même à ceux qui se plaignaient des marchandises de mauvaise qualité. En temps de guerre, le stock d'armes était l'une des choses les plus importantes et il était hors de question de perdre les réserves entreposées au Puit de Métal. Il faudrait qu'elle touche deux mots aux gardes qui avaient perdu leur sang-froid et oublié les consignes de guerre. La mercenaire eut un petit sourire et fit :

- Vous avez entendu tout à l'heure ? Il y a eut une explosion.

Un nouveau cri d'oiseau retentit. Roxane leva les yeux au ciel, un petit sourire flottant sur ses lèvres. Elle se félécitait de son idée qu'elle avait trouvée en même temps que de scruter le ciel, bien qu'elle savait qu'elle ne trouverait pas ce qu'elle cherchait. Elle baissa les yeux et planta son regard vert ans celui de l'étranger.

- Se promener seul ici serait dangereux pour vous. Il vaut mieux que je vous accompagne et vous guide pour que vous puissiez porter plainte. Permettez-moi aussi de vous demander comment vous vous nommez.

[HRP: quoi ta couleur?]

Le mensonge de Hakkaï semblait fondé, bien que la protagoniste se méfient encore de ses paroles. De toute façon, l'épée venait bien du puits de métal, là où elle avait été forgée.

"Bien sur qu'elle est de mauvaise qualité! Je ne serais pas venu jusqu'ici si c'était de ma faute!"

Les cris répétés de l'oiseau ne lui dirent rien qui vaille, et les regards qu'elle lui jettait semblait traduire quelque chose mais fit come si tout ce qui l'intéressait était la réparation de l'arme...

"Oui, j'ai entendu...vous fabriquez aussi des explosifs? J'ai connu un homme qui fabriquait des explosifs...il est mort dans une explosion, celle de son atelier..."

Hakkaï faisait s'adoucir sa voix.
Quand elle lui proposa de l'accompagner, il sentit une drôle d'impression; comme une compliquation pour sa mssion...

"Mon nom est Hakkaï, Demantra Hakkaï...Vous avez raison, si jamais on me voit on pourrait me prendre pour un espion, ou quelque chose dans ce genre... c'est vrai cette histoire de guerre que se prépare?"demanda-t-il avec un air intéréssé qui ne venait pas de sa couverture.

[HRP : Bah, nos persos parlaient avec la même couleur xD Mais c'est pas grave ^^]

Roxane ne s'offusque pas devant les exclamations de l'homme. Elle savait que les êtres humains étaient capables de tout, alors pourquoi pas. Mais de toute façon, ce jeune homme semblait avoir un minimum d'esprit, pas comme d'autres commerçants qui rejettaient la faute sur les autres alors que les problèmes venaient de eur propre commerce... Mais de toute façon, la mercenaire ne faisait pas dans le commerce, mais comme son nom l'indiquait, dans le mercenariat. Et dans l'espionnage, accessoirement, mais cela, ça ne se savait pas. Les gens du peuple connaissait la renommée de la guerrière par son nom de mercenaire, pas par son nom d'espion - même si elle utilisait le même. De toute façon, peu de gens connaissaient la véritable profession de la guerrière. Elle aurait presque dit une seule personne connaissait sa véritable profession, les postes du gouvernements du pays d'Anatoli étant malheureusement vacants. Mais de toute façon, c'était justement sa renommée de mercenaire qui lui permettait de cacher son statut d'espionne.

Roxane esquissa un sourire mystérieux lorsqu'elle vit que l'inconnu ne tenait pas compte des cris de l'oiseau. Enfin, il était normal que elle seule sache la signification de ces cris, qu'elle connaissait parfaitement.
Le peuple du Feu fabriquait effectivement des explosifs, et isl étaient presque spécialistes en la matière. Seulement, les peronnes travaillnt sur ces explosifs étaient des personnes expérimentées et dans lesquelles on pouvait placer sa confiance. Enfin, normalement, toutes les personnes travaillant au Puit de Métal étaient des personnes dignes de confiance. Le peuple du Feu avait beaucoup guerroyé et connaissait les tours dont étaient capables leurs ennemis. Et s'en prendre aux entreôts d'ames ou infiltrer quelqu'un dans les sites de production était plutôt un fait classique.

Demantra Hakkaï. Ce nom se grava dans la mémoire de Roxane, au cas où elle aurait besoin de s'en souvenir plus tard. Elle ne retenait pas ainsi le nom de toutes les personne qu'elle croisait, mais elle retenait le nom de ceux qui semblaient... louches. Oui, sa méfiance ne s'était oujours pas envolée, et elle ne s'envolerait sûrement pas. Quant à elle, elle ne prit pas la peine de se présenter. On ne lui avait pas demandé, elle ne faisait donc pas.

- Vous sortez de quel trou ? Sur tout Waffalo, on entend parler de cette guerre, et m'est avis que c'est pas pour rien !

C'était parfaitement vrai. De l'archipel de Lennan à la chaîne des Ecreip en passant par le Monde Souterrain du peuple des Ténèbres, le bruit courait sur la guerre qui se préparait. Il aurait été étonnant que cet homme n'ai que des doutes sur cette guerre...

- La seule chose que je ne sais pas, c'est quel parti vont prendre les différents peuples...

Un simple paysan du pays de la Terre, mais qui avait une arme et s'en plaignait ? Roxane avait des doutes quant à la crédibilité de l'histoire de l'étranger. Non, ça ne tenait pas debout, pas du tout. Un simple paysan du pays de la Terre ne se serait pas déplacé jusqu'ici pour venir se plaindre et n'aurait pu se procurer une arme en provenance du Puit de Métal. Il le disait lui-même, qu'il vivait dans un coin paumé, et qui n'était donc sûrement pas riche - enfin, si l'endroit en question existait. La mercenaire s'arrêta de marcher et fixa le soi-disant paysan. D'autant plus qu'il n'arrêtait pas de lui poser des questions sur la guerre. Il devenait gênant, et trop curieux. Cela se voyait pourtant, que Roxane n'était pas une femme à laquelle on s'adressait pour obtenir de quelconques renseignements.

- Stop. Vous ne saurez rien de plus sur la guerre.

Elle mit la main sur son épée et la tira du fourreau avec un chuitement métallique. Ses yeux se mirent à brûler d'un éclat incandescent mais recèlant une froideur paradoxale. Elle était prête à le tuer, peu importait si il s'agissait d'un innocent ou non. Cependant, elle avait assez de clémence pour lui expliquer quelle avait été sa faute.

- Vous avez réussi à berner les gardes, mais pas moi. Un simple paysan du pays de la Terre ne traverserait pas Waffalo avec ses moyens pour simplement se plaindre d'un défaut d'une épée. Un simple paysan ne s'y connaît pas non plus en armement.

Le pays du Feu et le pays de la Terre n'étaient pas à proximité l'un de l'autre. Le pays du Feu était au Nord de Waffalo tandis que celui de la Terre était au Sud. Cet homme n'avait pas dû bien apprendre la géogrpahie du monde dans lequel il vivait. De toute façon, il allait bientôt le quitter...

- Si votre village en question était paumé, comment aurriez-vous pu vous procurer cette épée et être aussi sûr de sa provenance ? Et comment l'auriez-vous achetée ? Trêve de questions.

Le cri de l'oiseau retentit de nouveau. Un sourire carnassier se dessina sur le visage de la jeune femme qui avait très bien entendu l'animal. Elle s'approcha du jeuen homme et frappa.

Hakkaï s'étonnait du ton de la femme à ses côtés. Elle ne semblait pas croire un traitre mot de ses paroles; mauvaise nouvelle. Seulement, elle ne lui laissait pas le temps de s'expliquer, ne réussissant à placer que "berner les gardes?..." et " un défaut?".
Le ton de la femme devenait de plus en plus menaçant, son regard de plus en plus froid et le bruit de l'épée lui glaça les os. Quand celle-ci frappa, Hakkaï n'eut pas le réflexe d'éviter la lame, et même s'il l'avait eu, il n'aurait pas pu l'esquiver de par la rapidité et la précision de coup. Il esquiça à peine un mouvement de hanche qui ne lui servit à rien.
Il s'empourpra:

"Vous êtes folle?", hurla-t-il à l'adresse de l'attaquante, "vous voulez me tuer? Et de quel droit dites-vous que les paysans ne savent pas se battre? Il y en a des pillards contre lesquels nous devons nous proteger!!"

Cela ne servait qu'à gagner du temps. Utiliser son élément lui répugnait et il ne le ferait pas pas mais, en cas de combat, il serait obligé de se défendre.
Hakkaï se tint sa blessure avec le bras droit, épongeant un peu le sang que suintait de celle-ci. Entre ses doigts étés prettes deux balles...

[ HRP: tu as frappé où?]

[HRP : C'était pour te laisser le choix ^^]

Roxane baissa son épée. Mais pas pour arrêter le massacreou quoi que ce soit. Non, elle avait décidé quelque chose, elle le ferait. Cet homme devait mourir, peu importait si il était innocent ou non. A ses yeux, il éait trop louche pour qu'elle le laisse vivre. Et peut importe si c'était un vrai paysan - ce dont elle doutait fortement - acar elle avait déjà sur le dos la mort d'un grand nombre de personnes, sans défense ou non, et une de plus ne la dérangerait pas. Elle savait que cela était méprisable, monstrueux ou quoi que ce soit, mais elle avait décidé de se fier à elle-même tout en méprisant ses propres actes. Mais grâce à ses propres actes, d'auters n'avaient pas à faire son sale boulot. Elle prenait donc sur elle le mépris que l'on aurait pu éprouver vis à vis d'autres personnes.

La mercenaire rangea son épée. Ses pensées et ses actes divergeaient, mais c'était tout à fait normal. D'un geste vif, elle posa ses deux mains sur les épaules du jeune homme et, d'une impulsion se renversa pour passer au-dessus de lui. Pendant un bref instant, sa tête était juste au-dessus de celle d'Hakkaï, mais à l'envers. Tombée derrière le soi-disant paysan, elle se retourna tout en dirigeant sa griffe de fer vers le dos de l'homme, vulnérable... Si il ne faisait rien, elle lui transpercerait le dos, déchirant à coup sûr le poumon droit du jeune homme qui s'emplirait de sang. Et alors, il mourrait d'asphyxie, noyé dans son propre sang...

Tout cela se réaliserait si le soi-disant paysan n'aurait pas un bon réflexe, un réflexe de guerrier, qui confirmerait ou non si il était ce qu'il prétendait être. Si il persistait à jouer son rôle, il mourrait, et si il esquivait, il trahirait sa vraie nature...

Il avait esquivé. Enfin, à moitié. Pour Roxane, cela confirmait tout de même ses doutes sur la nature de l'homme qui n'était visiblement pas un paysan ordinaire. Un espion ou un assassin, sûrement. Elle ne voyait pas vraiment ce qu'il pouvait être d'autre. De toute façon, l'heure n'était pas à cette réflexion. Pendant une fraction de seconde, elle planta son regard vert dans celui de son adversaire, mais elle ne put agir avant ce dernier. Elle serra les dents lors de la détonation qui toucha ses tympans bien qu'elle subisse en silence la douleur. Depuis longtemps, elle était habituée à recevoir toutes sortes de coups, que ce soit aux yeux, aux oreilles ou autre.

Voyant que l'adversaire ne se contentait pas de cette simple attaque, la mercenaire se courba avec agilité pour esquiver les deux premières balles. Elle dévia l'une des deux suivantes avec sa griffe et la quatrième se planta dans sa prothèse. Seulement, elle ne vit que trop tard que deux autres balles arrivaient. Elle se prépara à encaisser le choc, mais il ne vint pas. Ce qu'elle vit, ce fut un éclat flamboyant, doré, s'interposant entre elle et les projectiles. L'oiseau lâcha un cri de douleur en recevant les deux balles. Il voulut s'envoler de nouveau pour poursuivre l'ennemi, mais l'espionne le retint. Elle leva les yeux au ciel, sachant déjà qu'il était vain de poursuivre Hakkaï. Elle avait eu raison de se méfier de lui.

Roxane baissa les yeux vers sa prothèse. La balle avait pénétré l'acier, endommageant légèrement le membre de la jeune femme. De son autre main, elle retira la balle, l'examina un moment puis la fourra dans une poche. Elle remarqua aussi la présence du masque en argile, qu'elle ramassa et rangea aussi. Puis elle tendit le bras. Son phénix, qui volait sur place, vint se poser sur le poignet tendu. Quelques gouttes de sang suintaient de ses blessures, traçant des traînées rougeâtres dans son plumage doré. La jeune femme passa une main dans les plumes de l'animal et lui murmura des paroles réconfortantes. D'ici quelques heures, l'oiseau serait guéri, puisqu'il n'était après tout qu'un partie de son âme. Mais le fait qu'il soit blessé produisait un fourmillement désagréable en elle.

Elle soupira, examina le masque puis se dirigea vers la salle d'audience. Elle devait prévenir les soldats de ce qu'il se passait, et que Hakkaï risquait d'être toujours dans les parages...