Dimaël n'avait rien dit. Et il était toujours plongé dans un profond mutisme. Voilà pourquoi il n'aurait pas dû s'attacher à Hazel, parce qu'elle devrait partir, c'était inévitable.
Quand Hazel commença à pleurer, il la prit tendrement dans ses bras et la berça, comme on berce un enfant.
"N'oublie pas ta maman. Elle a besoin de toi et cette plante est un don de la nature pour elle. Et puis on se reverra bientôt."
Il retenait aussi ses larmes. Il n'avait pas envie de montrer qu'il souffrait, il ne l'avait jamais fait et c'était pas maintenant qu'il allait commencer. Il préférait garder au fond de son coeur et le cacher aux autres. Mais bon, il mourrait d'envie de lui dire : 'noooon ne pars pas ! je t'en prieeuuhh !'. Mais là encore, il ne devait pas le faire, et oui devait, car selon lui son rang lui demande une certaine retenue. C'était un peu compréhensible, mais il n'avait pas envie de passer pour un insensible.
"Allons, Hazel. Je crois qu'il est temps."
Il aurait voulu lui dire 'à moins que tu ne changes d'avis'. Mais il ne l'avait pas fait. Cela fait beaucoup de choses qu'il ne fait pas ! Quel peureux ! Même pour une fille il ne ferait pas ça ...
Contre toute attente, une larme coula sur sa joue, bien malgré lui. En la sentant descendre, il se dit que c'était trop tard pour cacher autre chose.
"Moi non plus je ne veux pas que tu partes ..." lui murmurra-t-il dans le creux de l'oreille.