Convocation

Il n'était pas loin de 10h quand Aerys se présenta à la porte du bureau de Jian. Il avait reçu un message écrit – il faut le préciser – par la main du Roi en personne lui sommant de se présenter immédiatement et ce, toutes affaires cessantes.

* 'Toutes affaires cessantes', hein ? Comme si je n'avais que ça à faire ! Voilà qu'il se met à abuser de ses privilèges ! *

Il se calma intérieurement et dévisagea les deux gardes en faction devant la porte. Ils avaient son âge, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins et étaient tous les deux passés par l'école militaire. Aerys ne les avaient pas personnellement formés (ou dressés, c'est selon...), mais il mettait un point d'honneur à connaître l'identité de tous les élèves.
Il connaissait le parcours de ces deux là : deux flemmards qui avaient du potentiel mais qui préféraient se la couler douce. Pas étonnant qu'ils se retrouvent à garder une porte. Enfin... Si ça leur plaisait...

Aerys retint un haussement d'épaules et présenta la missive aux gardes.

'Le roi m'a convoqué', lança le jeune responsable de l'école militaire de son habituel ton froid.
- 'Sir Calesthen', répondirent les deux gardes. 'Le Roi a dû s'absenter quelques instants, aussi devrez-vous attendre ic...'
'J'attendrai à l'intérieur.'

Il n'y avait rien à répondre à ça, les deux jeunes hommes le savaient. L'un d'eux pourtant, sans doute poussé par une folie quelconque, osa répliquer. Ou plutôt osa tenter. A peine avait-il ouvert la bouche que le jeune Calesthen le fusilla du regard.

'Ose seulement m'empêcher d'entrer'. Le ton se voulait maintenant menaçant et il l'était. Courageux mais pas téméraire, le jeune garde eut un léger mouvement de recul et fut, sans doute inconsciemment, imité par son collègue.
'Je préfère ça.' Aerys rengea la missive dans sa veste, tendit le bras et poussa la porte avant de disparaître dans la pièce.

L'intérieur était, comme vous vous en doutez, d'une classe royale. Spacieux, une grande bibliothèque, de grands et confortables fauteuils, un bureau, des bibelots par-ci par-là, un bar, la liste pourrait être plus exhaustive. De quoi se sentir bien pendant que l'on dirige plus ou moins correctement un état, en fait. Mais loin d'être intimidé par tout cela, notre jeune homme se dirigea dans un fauteuil en face du bureau et s'y installa. Le fauteuil de Jian avait l'air confortable, mais il serait plus que mal venu de s'y installer.

Un fois installé, il pris le fauteuil par les bras et le fit pivoter afin d'être face à la porte. L'envie de se servir dans le bar lui traversa l'esprit, aussi décréta-t-il qu'il irait se servir si l'attente était trop longue. En attendant, il se cala confortablement, les coudes sur les bras du fauteuil et les doigts croisés au niveau de son nez, attendant que quelqu'un pénètre dans la pièce.

Quelques minutes après l'arrivée d'Aerys Jian apparut au porte de son bureau.
Les gardes l'arrêtèrent pour lui annoncer la présence du jeune homme dans la pièce. Le Roi plissa les yeux

*non mais pour qui se prend t'il? de quel droit se permet il d'entrer dans mon bureau en mon absence?*

C'est donc avec ses pensées désobligeante qui Jian entra, et découvrit son "invité" confortablement installer sur un fauteuil face au bureau. Jian le détailla de la tête aux pieds avec une expression neutre. Son regard malgrès tout était dur et il était claire que les deux jeune gens n'avaient pas de bonne relations.

"Bonjour, Sir Calesthen."

Sa voix était dur et froide tout comme l'expression du visage de Jian.

Il s'installa donc sur son fauteuil après avoir déposer son arc et son carquois près de lui. Il remarqua que celui si ne s'était pas servit dans le bar, aussi cela l'étonna légerement. En effet, il s'était permis d'entrer en son absence il s'était attendu a ce que celui ci prenne bien ses aises...
Il observa rapidement les différentes missives qui se trouvaient sur son bureau, les rangeant rapidement. Jian se tourn ensuite vers Aerys.

"Merci d'être venu. Il y a quelques affaires dont j'aimerais m'entretenir avec vous suite à différentes réclamation que mes subordonnés m'ont transmise."

Son regard vert plonger dans celui d'Aerys, il attendaitune quelquonque réaction de sa part.

'Sir Jian', répondit Aerys en inclinant légèrement la tête, tout en reprenant le ton du Roi alors que ce dernier pénétrait dans la pièce. Ses lèvres demeuraient cachées derrière ses mains, les doigts toujours croisés, ce qui étouffait légèrement la voix du jeune responsable de l'école militaire.

Il le suivit du regard pendant qu'il traversait la pièce, patientant 'gentiment' quand il déposait ses affaires, le laissant en silence jeter un coup d'oeil à différents documents, les ranger.

* Qu'il prennent son temps, * se dit-il ironiquement biensur. * Ah ! Voilà qu'il daigne enfin s'occuper de mon cas. Toutes affaire cessante, hein ? Pas pour tout le monde on dirait. *

Oui, Aerys s'impatientait. En même temps, on ne fait pas attendre quelqu'un que l'on fait demander. Certes, certains d'entre vous rétorqueront qu'il s'agit du Roi, qu'un petit responsable d'école militaire n'a pas à avoir de telles pensées. Mais à ceux là, Aerys leur ferait bien un signe que la décense m'interdit de retranscrire ici, et il vous lancera à la figure qu'un Roi, justement parce que son titre est tel, se doit de se tenir à chacun de ses engagements.

Jian venait de poser sa question et ses yeux verts fixaient ceux, gris, de Aerys. Il n'avait pas l'air de vouloir commencer les hostilités, aussi le jeune Calesthen soutint le regard de son souverain. Le silence ne dura guère cependant, quelque chose comme 30 secondes, 45 grands maximum.

'Qu'est-ce ces pleurnichards vous ont encore raconté ? Je ne m'occupe pas de trentre-six choses, seuls des élèves ou des formateurs ont pu se plaindre.'

Il poussa un long soupire et délia ses doigts, laissant retomber lentement ses bras sur les accoudoirs du fauteuil.

'Je suis là pour former de futurs soldats. Des personnes qui cotoieront la mort de près, spécialement maintenant alors que l'avenir est plus qu'incertain. Regardez donc ce qu'une éducation trop laxiste donne.'

Il désigna la porte d'un vague geste de la main.

'Ces deux gardes n'auraient jamais dû céder et me laisser entrer, je pense que vous en conviendrez. Maitenant, si vous voulez une armée qui se cache si la foudre tombe près d'elle ou si le vent souffle, c'est à vous de voir.'

Il n'était pas dans l'habitude d'Aerys de mettre des gants, peu importe avec qui. Ceci pouvait choquer, certes. Mais au moins, cela avait l'avantage de dissiper tout mal entendu. Il attendit une réponse de Jian, tout en restant calmement assis dans le fauteuil.

Jian s'était assis bien confortablement au fond de son fauteuil, mains posés sur son bureau il écoutait attentivement Calesthen. Son regard d'émeraude le fixait, accompagné d'un leger sourir. Il paraissait completement blasé par les parole du jeune homme, comme s'il avait prévu ce qu'il allait dire.

"Pardonnez moi mais je crois que de casser les bras ou les jambes de vos apprentits ne les aideront pas a devenir de bon soldat. Je ne remet pas en doute votre autorité, mais vos méthode. Tacher de les punir autrement en cas de désordre mais ne les tuer pas a l'entrainement."

Il le fixait toujours, seul ses lèvres avait remuer pour prononcer ses paroles d'un ton calme et serein.

"Un bon soldat est un soldat qui aimera se battre pour son peuple et qui n'a pas peur d'aller aux entrainement. Quant au deux gardes, sachez que personne d'autre que vous, mis a part mon conseiller aurait pus franchir ss portes, de plus je n'ai pas de leçon a recevoir de vous est ce claire?"

Ces dernières paroles furent prononcées sur un ton sans réplique. Cette fois il usait de son autorité de chef. Il leva légerement le menton, dardant un regard qui pourrait paraitre menacant sur Calesthen.
Il n'attendait qu'une et unique réponse de ce dernier.

"Casser des bras ou des jambes ?"

Aerys était attéré. Oui, ses méthodes étaient dures. Il le reconnaissait volontier, d'ailleurs. Mais jamais il n'aurait blessé volontairement un élève, il en va de la réputation de sa famille.
Enfin... il y avait bien eu une dispute il y a près d'un an. Un élève refusait l'autorité du Sir Calesthen et il avait osé remettre ses capacités en doute. Mais l'affaire était classée depuis un bon moment maintenant.

Cela surprit tant Aerys qu'il n'écouta qu'à moitié ce que Jian lui raconta ensuite. Mais au regard de ce dernier, il réussi sans mal à remettre tout ça dans l'ordre.

"Attendez... Vous dites que j'ai volontairement agressé et blessé un élève ? J'espère que vous ne croyez pas ce qu'on vous a rapporté ! En effet, mes méthodes sont dures. Mais je teste mes élèves sur leurs capacités psychologiques, pas sur leur facultés à cicatriser ! "

Il prit son souffle et se calma autant qu'il put. Qui oserait salir son nom de la sorte ?

"Les seules souffrances physiques desquelles ils peuvent se plaindre sont les épreuves sportives. Mais ce sont des choses que je fais avec eux, il n'y a pas matière à se briser un membre ! "

Il se laissa tomber dans le fauteuil en soupirant, tentant de se calmer. Aerys était connu pour être une personne autoritaire, voire trop, mais qui assumait la moindre de ses actions. Qu'espérait la ou les personnes osant espérer le faire tomber ? Les avait-on obligé à faire de tels aveux ? Il retrouva enfin un parfait contrôle de lui même. Il regarda Jian dans les yeux et continua d'une voix calme et lente.

"Qui a osé vous mentir et tenter de trainer mon nom dans la boue. Un élève ? Un instructeur ? "

[HRP : C'est court, mais y a pas trop matière à faire des pages et des pages dans un environnement aussi clos et à deux :#]

Jian sourit. Il n'en attendait pas moi de Calesthen. Il se laissa aller contre le dossier de son fauteuil et n'interrompit pas le jeune homme. Son regard émeraude le fixait.
Jian savait que tout ceci n'est qu'un tissu de mensonge. Il avait beau ne pas le porter dans son coeur jamais il n'aurait crut que Calesthen mettent a mal des soldats tellement il prenait son travail à coeur. Son autorité n'était surment pas une mauvaise chose dans l'académie militaire, cela permettait d'écarter tout ceux qui seraient susceptible de déserter un champs de bataille.
Coude poser sur les accoudoir, mains jointe devant lui et le menton posé dessus, Jian observait Calesthen perdre ses moyens. D'un coté cela l'amusait...

"Je ne peux vous révéler leur nom sachez cepandant que je ne donnerais pas suite a ces accusations, qui je pense, son non fondés. Cepandant je vous ai parler de cette affaire pour vous mettre en garde: Beaucoup convoitent votre poste et certains seraient très huereux de vous voir tomber."

Son calme et son sérieux étaient parfaitement de mise face a cet homme quelque peu colérique et impulsif. Le parfait opposé de Jian. Le chef de la terre se leva et se dirigea vers la porte:

"Je me dois mettre un terme a cet entretien, sachez que vous avez mon soutien en ce qui concerne cette affaire. Je ne peux vous recommander que d'être trop prudent et de trier vos cher collaborateur. Sur ce je vous salue, j'ai d'autre affaire pressante à étudier."

Ainsi donc il s'écarta du passage pour laisser passer Calesthen.

"Au faite, une réunion aura lieu demain a 16h pour faire le point sur tout ce qui concerne la guerre à venir, vous y êtes tout naturellement convié."

Ainsi donc, son poste serait convoité. Il avait entendu cette rumeur il y a quelques temps, mais n'y avait jamais vraiment prété attention. Il l'avait même oubliée, c'est pour dire...

Ce qui le marqua cependant, plus encore que la nouvelle qu'il venait d'apprendre, était que Jian le soutenait. Tout le monde savait que les deux hommes ne se supportaient uniquement pour le bien du Royaume. En effet, ni l'un ni l'autre ne le cachaient.

Mais toujours est-il que le temps n'était pas à la dispute. Le pays était prêt à entrer en guerre, comme venait de le souligner Jian, il était donc impensable de gaspiller du temps en "querelles internes".

Il se leva à son tour, suivit Jian qui l'invitait à sortir.

- "Je serai présent. Quant à cette affaire, il faudra malheureusement attendre que les temps soit plus cléments. L'heure n'est pas à la discorde."

Sur ces mots, il quitta la pièce et disparut dans les couloirs.